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mardi 18 mars 2008

Jérôme Kerviel: Libre


La cour d'appel de Paris a ordonné, mardi 18 mars, la remise en liberté de Jérôme Kerviel, le trader de la Société générale soupçonné d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la banque française. La cour d'appel a décidé que son placement en détention provisoire, ordonné le 8 février, ne se justifiait plus. Il n'y aura pas de pourvoi du parquet général, qui avait pourtant requis le maintien en détention provisoire de M. Kerviel.

"Nous constatons que les obligations du contrôle judiciaire extrêmement strict auquel M. Kerviel va être soumis vont permettre à l'instruction de se dérouler de la manière la plus efficace possible", a indiqué le parquet général.

La cour d'appel a imposé un contrôle judiciaire strict à Jérôme Kerviel. Il devra remettre sa carte nationale d'identité et son passeport, ne pourra quitter l'Ile-de- France sans autorisation écrite et préalable du juge d'instruction, et il lui sera interdit de se rendre dans tout lieu de négociations de valeurs mobilières (banques et salles de marché) ou toute place boursière.

Par ailleurs, Jérôme Kerviel devra se présenter une fois par semaine à la préfecture de police, justifier chaque mois de sa résidence, et ne pourra se livrer à son activité de trader. Enfin, il lui est interdit de rencontrer tous les acteurs du dossier, en particulier ses collègues de la Société générale et Jean-Raymond Lemaire, l'expert informatique qui l'avait hébergé au début de l'affaire.

"Il s'agit d'une décision équilibrée, indique Me Jean Veil, l'avocat de la Société générale, la cour d'appel a considéré que l'instruction pouvait se poursuivre en toute sécurité, sous réserve d'un contrôle judiciaire très strict". Le placement en détention provisoire du trader n'aurait pu excéder quatre mois.

L'avocate de Jérôme Kerviel, Elizabeth Meyer, a, de son côté, exprimé "une grande satisfaction", à l'annonce de cette décision, rapporte son porte-parole. "La cour d'appel n'a pas été influencée par les soupçons de complicités", a-t-il déclaré, estimant la décision du tribunal "tout à fait appropriée".

La demande de mise en liberté du trader de 31 ans avait été formulée par son avocate Elisabeth Meyer. "Entre la détention provisoire et la liberté totale, il y a le placement sous contrôle judiciaire", avait-elle précisé.

Me Meyer avait demandé la remise en liberté de Jérôme Kerviel, estimant que rien ne justifiait son incarcération. "Il n'y a, dans cette affaire, pas de possibilité de récidive, pas de risque de destruction de preuve, pas plus qu'il n'y a de risque de fuite", estimait l'avocate.

Jérôme Kerviel n'a pas assisté à l'audience mardi matin. C'est dans sa cellule "VIP", c'est-à-dire sans codétenu, qu'il a appris la décision de la cour d'appel de Paris par son avocate. Après avoir signé sa levée d'écrou, M. Kerviel a quitté la prison de la Santé peu après 15 heures 30.

Durant son placement en détention, Jérôme Kerviel, "ne sortait que très peu de sa cellule", s'inquiétait son avocate. "Il vivait les événements assez sereinement mais avec une certaine lassitude", ajoute son porte-parole.

Le trader avait été placé le 8 février en détention provisoire à la prison de la Santé à Paris, suivant les réquisitions du parquet général. Ce dernier, avait argué des "nécessités de l'instruction puisque les actes d'investigation se poursuivent".

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